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    David Byrne, qu’est-ce que c’est ?

    David Byrne (Tal­king Heads) a réa­li­sé une ver­sion stu­pé­fiante du titre fameux Psy­cho Killer de l’al­bum 77, dans le film docu­men­taire Stop Making Sense, réa­li­sé par Jona­than Demme et pro­duit par Gary Goetz­man (1984). Byrne arrive d’un pas non­cha­lant sur scène, un poste sté­réo à la main, gui­tare folk autour du cou. Posant sa sté­réo, il a annonce “I got a tape I want to play”. L’i­dée de la scène est de faire croire que la séquence ryth­mique pro­gram­mée sur une boîte à rythmes Roland TR-808 (le terme de Drum machine est tel­le­ment plus appro­prié, à la réflexion) sort et explose de ce modeste ghet­to blaster. Peu importe, David Byrne…

  • Art,  Bibliothèques,  Cinéma,  Cinéma du réel,  Court-métrage,  Critique,  Expositions,  Livres,  Rétrospective

    Georges Rouquier à la Cinémathèque française

    Georges Rou­quier dont j’ai déjà par­lé l’an der­nier, fait l’ob­jet d’une rétros­pec­tive à la Ciné­ma­thèque fran­çaise de Ber­cy, du 18 au 30 novembre 2009. Belle occa­sion de renouer avec un ciné­ma aux fron­tières du docu­men­taire, qu’il s’a­gisse de longs métrages comme  les indis­so­ciables et dia­chro­niques Far­re­bique (1946) et Bique­farre (1983), SOS Naron­ha (1957), ou encore de courts-métrages savou­reux, comme Le Ton­ne­lier (1942), Le Maré­chal-fer­rant (1976). Je vou­drais évo­quer à ce sujet l’ex­cel­lente revue Images Docu­men­taires publiée par l’as­so­cia­tion Images en biblio­thèques, dont le numé­ro 64 (second semestre 2008) a été entiè­re­ment consa­cré au cinéaste avey­ron­nais : de nom­breux articles de Fran­çois Por­cile, des entre­tiens (la mani­feste influence de Fla­her­ty, Cha­plin), des recen­se­ments…

  • Art,  Cinéma,  Cinéma du réel,  Sociologie

    Le dyptique Farrebique/Biquefarre : Georges Rouquier

    Je viens de me vision­ner à nou­veau le Far­re­bique, de Georges Rou­quier (décou­vert en lisant Marc Ferro). Entre 1944 et 1945, il est allé mettre en scène et fil­mer les pay­sans du milieu dont il est issu, dans le Rouergue. Qu’on ne s’y meprenne pas : bien qu’ayant un style docu­men­taire, il s’a­git d’une “fic­tion réa­liste” jouée par des non-comé­diens. Trois géné­ra­tions vivent sous le même toit de ferme : Far­re­bique, et l’on par­tage la mai­son­née avec “Le Fabre” et sa fille, la “Fabrette”. Tous les aspects d’une pay­san­ne­rie dis­pa­rue y sont illus­trés : labour à la force des bœufs au joug, tra­vail du blé, pré­pa­ra­tion et cuis­son de pains (ces divines nour­ri­tures, au…