• Chats,  Lecture,  Littérature,  OuLiPo

    Perec et le chat noir

    Anne de Brun­hoff avait pho­to­gra­phié les facé­ties de Georges Per­ec avec son chat noir Délo. Aus­si, Per­ec ren­dit hom­mage au félin en pas­ti­chant Bau­de­laire (Les chats, poème LXVI des Fleurs du mal) dans son roman hila­rant La Dis­pa­ri­tion (1969), lipo­gramme en E (l’ab­sente en ques­tion est bien la voyelle la plus uti­li­sée dans la langue fran­çaise telle qu’on l’é­crit – c’est donc la contrainte impo­sée), sous la forme d’un sonnet : Nos chats Amants brû­lants d’a­mour, Savants aux pouls glaciaux Nous aimons tout autant dans nos sai­sons du jour Nos chats puis­sants mais doux, hono­rant nos tripots Qui, sans nous, ont trop froid, non­obs­tant nos amours. Ami du Gai Savoir, ami du doux…

  • Basse,  Batteur,  Chic,  Disques,  Fender,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  William Allen

    Chic n’est pas disco !

    Non, Chic est tout sauf dis­co. Chic, syn­cré­tisme de ce que devrait tou­jours être la musique de danse : inté­gra­le­ment jouée par des musi­ciens au style for­gé par la connais­sance des racines de la musique noire, ins­tinc­tive. Ce ne sont pas non plus les sac­cades fadasses d’un Gior­gio Moro­der, qui n’ont d’égal que la vul­ga­ri­té des night­clubs et émis­sions de varié­tés qui ont fait leur suc­cès, ni même les pompes niai­seuses de San­ta Esme­ral­da (et leur reprise bien connue d’un titre autre­fois inter­pré­té par Nina Simone et signé Ben­nie Ben­ja­min, Glo­ria Cald­well et Sol Mar­cus : Don’t let me be misun­ders­tood). Oubliez tout de suite Le Freak comme inévi­table ava­tar du tube noyé…

  • Art,  Art brut,  Avant-garde

    L’Art brut en Suisse

    Comme je l’avais rela­té dans un pré­cé­dent billet, le musée de la col­lec­tion de l’Art brut a été pour moi une décou­verte éton­nante, qui confirme ce que m’en disait Shi­ge­no­bu Gon­zal­vez « Le plus beau musée du monde ». Ce der­nier m’a éga­le­ment trans­mis récem­ment deux docu­men­taires issus des archives de la  Télé­vi­sion suisse romande (TSR). Le pre­mier (daté du 8 juillet 1965) est pré­sen­té par un jour­na­liste un peu aga­çant (et  condes­cen­dant à l’excès), Alexandre Bur­ger aux côtés de l’é­quipe de Pro­grès de la méde­cine, mais à la fois tout à sa tâche de repor­ter, met en image les pra­tiques artis­tiques innées de malades de la sec­tion psy­chia­trique de l’hô­pi­tal de Cery,…