• Bibliothèques,  BNF,  Citations,  Critique,  Culture de l'écrit,  édition,  Guy Debord,  Histoire,  Histoire du livre,  Jaime Semprun,  Lecture,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Politique éditoriale,  Satire,  Sculpture,  Situationniste

    Jaime Semprun (1947 – 2010)

    Mais quelques livres existent qui per­mettent d’a­per­ce­voir, comme en moins grand nombre cer­taines ren­contres, un monde plus abou­ti que l’in­fecte décom­po­si­tion présente. Jaime Sem­prun s’est éteint le 3 août 2010, dans la dis­cré­tion qui carac­té­ri­sait sa vie. Fils de l’é­cri­vain Jorge Sem­prun, il fut l’un des der­niers col­la­bo­ra­teurs de Guy Debord, par­ti­ci­pa au cata­logue Champ Libre en y publiant deux essais[1]. Il fon­da en 1984 (cf. le Dis­cours pré­li­mi­naire) la revue L’En­cy­clo­pé­die des nui­sances (15 fas­ci­cules publiés de 1984 à 1992, que l’on doit pou­voir encore se pro­cu­rer à la librai­rie de Jacques Noël, Un Regard Moderne, rue Gît-le-Cœur à Paris), qui devait étendre son acti­vi­té quelques années plus tard…

  • Art,  Avant-garde,  Critique,  Culture US underground,  édition,  Guy Debord,  La ville,  Littérature,  Livres,  Philosophie,  Sculpture,  Situationniste,  Vauban

    D’une ville idéale : Guy Debord à l’école imaginaire de Vauban

    On savait Guy Debord autant fas­ci­né par les mora­listes que par les grands théo­ri­ciens de la guerre (Clau­se­witz, offi­cier prus­sien qui tra­hit la Prusse pour la Rus­sie en 1812 et rédi­gea un manuel de guerre publié après sa mort par la volon­té de sa veuve ; mais aus­si Sun Tzu, offi­cier chi­nois dont l’exis­tence est sup­po­sée aux Ve et VIe siècles avant J.-C. et auteur du pre­mier trai­té de guerre connu). On sait désor­mais que la stra­té­gie qui l’a­mè­ne­ra bien plus tard a deve­nir l’in­ven­teur du Krieg­spiel (créé vers 1955, dont il dépose le bre­vet d’in­ven­teur dix ans plus tard, en 1965) était déjà un amour de jeunesse. Le pas­sion­nant Boris…

  • Disques,  La ville,  Photographie,  Sculpture

    Elvis Costello et la méduse de Regnaudin

    C’est une sym­pa­thique sur­prise de retrou­ver la méduse de l’Hô­tel Ame­lot de Bis­seuil (47, rue Vieille du Temple à Paris 3e) au dos de la pochette de l’al­bum d’El­vis Cos­tel­lo All This Use­less Beau­ty (War­ner Bros, 1996). Ça tombe bien, j’ai tou­jours admi­ré ces portes mas­sives et le regard per­fide et inquié­tant de ces masques. Ce masque de méduse (en grec Γοργόνειον / Gorgó­neion) a été des­si­né et sculp­té par Tho­mas Regnau­din (1622- 1706). La repré­sen­ta­tion de la méduse retient de ses ori­gines mytho­lo­giques son carac­tère mal­fai­sant (la gor­gone étant un monstre marin des Enfers), il était donc logique qu’elle fut uti­li­sée sur les portes et autres bâti­ments pour conju­rer le…