• Figures De La Soul,  Industrie musicale,  Jazz,  Musique,  Musique populaire,  Soul Music

    Chaka Khan : 1981, heure de gloire

    De Rufus au succès solo Cha­ka Khan aura été la meneuse cha­ris­ma­tique du groupe de R&B fun­ky Rufus, dopé par leur suc­cès (une com­po­si­tion offerte par le génie Ste­vie Won­der) Tell Me Some­thing Good. La divine Yvette Ste­vens (à l’é­tat civil), n’est pas tout à fait sépa­rée de Rufus mais elle opère déjà en solo. Et pour ce faire, en 1981, elle s’en­toure pour ce troi­sième opus de la crème des musi­ciens dont la spé­cia­li­té est un R&B qui conjugue sophis­ti­ca­tion et for­mat radio, autre­ment dit une qua­li­té mains­tream. Un casting parfait On y retrouve l’é­cos­sais fun­ky Hamish Stuart, co-lea­der avec Alan Gor­rie du fameux Ave­rage White Band, mais aus­si…

  • Clavier,  Disques,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  Musique populaire,  Production musicale

    George Duke : le bâton du duc

    Il est l’homme au sou­rire éter­nel. Le key­ta­riste émé­rite. Le pia­niste de jazz cou­pable de délit de funk music. La scène jazz lui reproche de s’a­bais­ser à une musique trop lisse, sinon insi­pide et com­mer­ciale. Lui s’en fout, il est heu­reux, il brille. Le Japon l’acclame. En 1983, star incon­tes­tée au Pays du soleil levant, il emmène un cas­ting de poin­tures (Paul Jack­son à la gui­tare, Louis John­son à la basse, Steve Fer­rone à la bat­te­rie) pour des concerts magis­traux. Il est bien plus que le musi­cien. Il est LE maître de céré­mo­nie. Le Duc. Celui d’a­près Elling­ton : le Duc élec­tro­nique au sceptre, son Dukey Stick (une des titres les…

  • Disques,  Musique,  Musique française,  Musique populaire

    Qui est donc “Pa Sucordoze” ?

    À propos d’un air de Jules Arlanda Voi­là un nom qui ne dira pas grand chose au pro­fane.  À La Réunion, ceux qui connaissent et chan­tonnent le plus grand suc­cès de Jules Arlan­da (1923 – 2010) inter­pré­té par Pier­rette Payet, Quand li mett’ son mou­lure (en fran­çais “quand il met ses beaux sou­liers”, autre­fois connue sous le titre Ti Roger), connaissent l’ex­pres­sion qui ponc­tuent le refrain mélan­co­lique (c’est bien un regard sur le pas­sé des bals la pous­sière qui est por­té) : “Comme dans l’temps Pa Sucor­doze”. Sorti de l’imaginaire de Georges Fourcade C’est dans le théâtre de say­nètes du chan­son­nier Georges Four­cade (1884 – 1962) que je suis allé cher­cher l’o­ri­gine de cette…

  • Basse,  Clavier,  Figures De La Soul,  Funk,  Hip Hop,  Industrie musicale,  Jazz,  Musique,  Musique populaire,  Pianiste,  Production musicale,  Soul Music

    Patrice Rushen : don’t forget her not(e)s

    C’est à seule­ment 19 ans que Patrice Louise Rushen publie son pre­mier album de jazz groo­vy, inti­tu­lé Pre­lu­sion, en 1974 chez Pres­tige Records. Des débuts jazz précoces Un album entiè­re­ment ins­tru­men­tal, qui reprend la figure de l’o­dys­sée groo­vy, comme ont pu le faire quelques années aupa­ra­vant l’or­ga­niste Jim­my Smith (pen­sons au mémo­rable Roots Down) ou Grant Green sur son groo­vy Live at the Ligh­thouse, voire même le Kool Jazz de Kool and The Gang. Pour ce qui est des musi­ciens pré­sents sur l’al­bum, tenez-vous bien, le cas­ting est de qualité : Patrice Rushen – voix, pia­no, pia­no élec­trique Rhodes, syn­thé­ti­seur ARP, clavinet Tony Dumas – basse élec­trique, contrebasse Leon “Ndu­gu” Chan­cler –…

  • Cinéma,  Jazz,  Musique,  Musique populaire

    Je l’appelais Morgan

    Tel est le titre du film docu­men­taire de Kas­per Col­lin consa­cré à l’in­croyable musi­cien qu’é­tait Lee Mor­gan : I Cal­led Him Mor­gan. Mor­gan, génie des pis­tons, alchi­miste du hard bop jus­qu’en 1972, où il trouve la mort sous les balles de son épouse Helen, folle de jalou­sie. Lee Mor­gan avait alors l’âge chris­tique : 33 ans. La trame nar­ra­tive de ce film docu­men­taire est gui­dée par les entre­vues enre­gis­trées par Lar­ry Reni Tho­mas, enre­gis­trées en 1995 et 1996. Tho­mas, alors ensei­gnant en arts, s’est trou­vé éba­hi d’a­voir par­mi ses élèves une femme âgée du nom de Mor­gan et de décou­vrir qu’elle était la femme du musi­cien. Veuve et assas­sin à la fois, puis­qu’elle…

  • Art,  Danse,  Disques,  Figures De La Soul,  Graphisme,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique,  Musique populaire,  Soul Music

    Ernie Barnes

    Le peintre Ernie Barnes (1938 – 2009) a illus­tré plu­sieurs albums emblé­ma­tiques des années 1970. Ain­si, son Sugar Shack a mar­qué les esprits, en deve­nant l’illus­tra­tion de pochette de l’al­bum I Want You de Mar­vin Gaye, en 1976. Ce thème nous per­met d’a­bor­der une rela­tion assez rare et sin­gu­lière entre le monde des arts et le sport. Un sportif visuel Ernie Barnes était autant ath­lète qu’ar­tiste visuel. Talent plu­riel, il a joué de sur­croît à haut niveau en inté­grant de pres­ti­gieuses équipes de foot­ball amé­ri­cain (Bal­ti­more, New York, San Die­go, Den­ver… avant de mettre le cap sur le Cana­da pour ache­ver sa car­rière sportive). Déségrégation et engagement artistique Les pré­mices de…

  • Basse,  Contrebasse,  Disques,  Gainsbourg,  Industrie musicale,  Musiciens anonymes,  Musique,  Musique populaire,  Production musicale,  Psychédélique,  Rock

    Dave Richmond, bassiste de Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg

      J’ai creu­sé cette affaire pen­dant plus de dix années. En l’ab­sence totale de cré­dits d’in­ter­pré­ta­tion (le livret est mutique), de nom­breuses hypo­thèses ont cir­cu­lé sur l’i­den­ti­té des musi­ciens assu­rant la ryth­mique de His­toire de Melo­dy Nel­son, ce flop com­mer­cial pas­sé inaper­çu en 1971 mais por­té aux nues dès les années 1990 pour atteindre le sta­tut “cultis­sime” dans les années 2000. Or, en 2011, à l’oc­ca­sion de recherches ico­no­gra­phiques pour l’illus­tra­tion d’un cof­fret, des pho­to­gra­phies de Gains­bourg au stu­dio Marble Arch ont refait sur­face. Il s’a­git des cli­chés réa­li­sés et conser­vés par Tony Frank des­ti­nés à illus­trer le livret de l’al­bum. Point de Her­bie Flo­wers, mais un Gains­bourg don­nant des…

  • Disques,  Industrie musicale,  Musique,  Musique populaire,  Musique Porto-ricaine,  Production musicale

    Fania All Stars : la clique du Spanish Harlem au Yankee Stadium

    Fania Records a récem­ment été inté­gré au cata­logue de V2 Music qui repu­blie avec bon­heur les vinyles (de belle qua­li­té, des galettes de 180g d’a­cé­tate, à prix rai­son­nable) du sen­sa­tion­nel label des ambas­sa­deurs musi­caux de Por­to Rico à New York. Aujourd’­hui, nous accueillons sur nos pla­tines l’ex­cellent concert en deux volumes des “Fania All Stars” publié en 1975, Fania All Stars Live at Yan­kee Sta­dium : un concert géant, sur le mode de la “revue musi­cale” comme chez Stax ou Motown (un enjeu : faire décou­vrir en un grand concert bien hui­lé un maxi­mum d’ar­tistes inter­prètes du cata­logue). Par­mi les inter­prètes, on retrouve Ray Bar­ret­to, Willie Colón, Edwin Tito Asen­cio Rubén Blades, Lar­ry…

  • Diggers,  Industrie musicale,  Musique,  Musique populaire,  Soul Music

    Un concert inédit de Bobby Caldwell

    Un vidéaste, George Mon­tei­ro, vient de mettre en ligne sur You­Tube un live inti­tu­lé “Love on the Beach” (tout un pro­gramme !) sur les plages de Mia­mi. Bob­by Cald­well y fait sa pre­mière appa­ri­tion scé­nique filmée. Aux images d’un chan­teur de blue-eyed soul engon­cé dans ses cos­tumes trois-pièces qu’il devien­dra, s’op­pose cette pres­ta­tion scé­nique fran­che­ment assu­rée par un Bob­by Cald­well à cas­quette et jeans, prou­vant des capa­ci­tés gui­ta­ris­tiques insoup­çon­nées. Un groupe de quatre membres (gui­tare, cla­viers, bat­te­rie, basse) auquel s’ad­joint une sec­tion de trois cuivres, prouve sa cohé­sion musi­cale autour d’un superbe What You Won’t Do For Love. Un groove si appré­cié qu’il est repris régu­liè­re­ment à grands coups d’é­chan­tillon­nage (hip…

  • Figures De La Soul,  Industrie musicale,  Motown,  Musique,  Musique populaire,  Production musicale,  Soul Music

    For Once in my Life / Stevie Wonder

    Ce texte était initialement écrit pour le projet de frise 1967 – 2017 : 50 ans ! élaboré par le réseau des bibliothèques parisiennes. Etant donné que l’album est sorti en 1968, il a été retiré du projet discographique. Je vous le propose tel quel, volontairement concis. Ste­vie Won­der For Once in my Life Cet album est déjà le neu­vième pour celui qu’on appe­lait encore un an aupa­ra­vant « Lit­tle Ste­vie Won­der », à tout juste 18 ans. Fer de lance de lance des stu­dios Motown de Ber­ry Gor­dy, aux côtés des Supremes menées par Dia­no Ross, Ste­vie Won­der démontre aus­si son grand talent de mul­ti-ins­tru­men­tiste, s’installant volon­tiers der­rière la bat­te­rie, maniant l’harmonica en vir­tuose…