• Art,  Danse,  Disques,  Figures De La Soul,  Graphisme,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique,  Musique populaire,  Soul Music

    Ernie Barnes

    Le peintre Ernie Barnes (1938 – 2009) a illus­tré plu­sieurs albums emblé­ma­tiques des années 1970. Ain­si, son Sugar Shack a mar­qué les esprits, en deve­nant l’illus­tra­tion de pochette de l’al­bum I Want You de Mar­vin Gaye, en 1976. Ce thème nous per­met d’a­bor­der une rela­tion assez rare et sin­gu­lière entre le monde des arts et le sport. Un sportif visuel Ernie Barnes était autant ath­lète qu’ar­tiste visuel. Talent plu­riel, il a joué de sur­croît à haut niveau en inté­grant de pres­ti­gieuses équipes de foot­ball amé­ri­cain (Bal­ti­more, New York, San Die­go, Den­ver… avant de mettre le cap sur le Cana­da pour ache­ver sa car­rière sportive). Déségrégation et engagement artistique Les pré­mices de…

  • Art,  édition,  Figures de l'édition,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Musique,  Pauvert,  Politique éditoriale

    Pierre Faucheux / Jazz

    J’ad­mire depuis ma période étu­diante le tra­vail de Pierre Fau­cheux. Je déni­chais avec avi­di­té ses “vieilles” cou­ver­tures pour les pre­miers livres de poche et dans la plus dépouillé col­lec­tion “Liber­té” chez Jean-Jacques Pau­vert au mar­ché du livre du parc Georges-Bras­sens, dans le 15e arrondissement. C’est l’oc­ca­sion de pré­sen­ter deux cou­ver­tures très gra­phiques et simples com­po­sées pour des livres de Boris Vian, en l’oc­cur­rence : un tome de théâtre chez Jean-Jacques Pau­vert en 1965 et l’é­di­tion de En avant la zizique paru en 1971 à La Jeune Parque, illustre et mys­té­rieux édi­teur de la rue des Saints-Pères pas­sé de Valé­ry à la confec­tion de yaourts, dont vous trou­ve­rez une biblio­gra­phie lacu­naire ici (lisez…

  • Art,  Bande dessinée,  édition,  Histoire,  Histoire du livre,  Lecture,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Politique éditoriale,  Réalisme

    Maus enfin traduit en polonais

    La bande des­si­née Maus, chef d’oeuvre d’Art Spie­gel­man, unique en son genre (déploie­ment nar­ra­tif dans un contexte hyper­réa­liste, allers-retours tem­po­rels, sens de l’al­lé­go­rie, jeux de lan­gage) est enfin lisible depuis 2010 pour le public polo­nais, sous le titre Maus : Wyda­nie zbiorcze. C’est Pio­tr Bikont qui s’est char­gé de la tra­duc­tion. Il aura fal­lu attendre pas moins de dix-huit années pour voir la ver­sion inté­grale tra­duite et édi­tée dans le pays où se déroule la tra­gique his­toire de Vla­dek Spie­gel­man, juif de Częs­to­cho­wa, res­ca­pé de plu­sieurs ghet­tos et d’Au­sch­witz. Il n’est pas ano­din que le livre révèle sans détours les per­sé­cu­tions anti­sé­mites (avec pour point culmi­nant, le ter­rible pogrom de Kielce…

  • Art,  Art africain,  Expositions,  Mythologie

    Roi Tshokwé

    Il s’a­git d’une sta­tue acquise à Anne et Jacques Ker­chache en 2010 par le musée du Quai Bran­ly, repré­sen­tant  le Roi Tshokwé (une eth­nie d’An­go­la, éga­le­ment pré­sente au Congo). Le roi est sculp­té jouant de la san­za, un pia­no à doigts (en anglais thumb pia­no, puisque les doigts tiennent l’ins­tru­ment pen­dant que les pouces se déplacent pour jouer les lamelles de métal). C’est la pre­mière pièce d’art Tshokwé à rejoindre les col­lec­tions du musée. La sta­tue mesure 37 cm, et est réa­li­sée en bois pati­né, avec des incrus­ta­tions capil­laires, un pied du siège est man­quant. La pos­ture est typique des repré­sen­ta­tions des chefs de tri­bu : coiffe impo­sante, mus­cu­la­ture du per­son­nage,…

  • Art,  Avant-garde,  Culture US underground,  Disques,  Folk,  Jazz,  John Frusciante,  Lecture,  Livres,  Musique,  Psychédélique,  Rock

    Captain Beefheart et Zoot Horn Rollo

    Comme vous l’a­vez pro­ba­ble­ment appris, Don Van Vliet (né Donald Glen Vliet), alias Cap­tain Beef­heart s’est éteint à l’âge de 69 ans. Syn­thèse impro­bable de Mud­dy Waters, Kurt Weill, Ornette Cole­man, que sais-je encore, Beef­heart s’é­tait entou­ré de musi­ciens vision­naires – eux aus­si –, au sein de son Magic Band. Par­mi eux, le jeune Zoot Horn Rol­lo joue sur Trout Mask Repli­ca (1969, pro­duit par son ami non moins pro­li­fique, Frank Zappa). Aus­si, si l’avant-garde désigne his­to­ri­que­ment (notion, rap­pe­lons-le, qui nous vient du lexique guer­rier) ce que l’on n’a pas osé entre­prend aupa­ra­vant, l’é­coute de Dachau Blues, l’un des titre de cet opus, est effec­ti­ve­ment une expé­rience inédite. À l’âge de 17…

  • Art,  Avant-garde,  Critique,  Disques,  Folk,  Jazz,  Moondog,  Musique,  Pianiste

    Moondog, par Guy Darol

    La Revue des Res­sources, éclec­tique revue en ligne fon­dée et ani­mée par Robin Hun­zin­ger et Ber­nard Gau­thier, repu­blie ce 11 août 2010 (l’é­té obli­geant, si l’on veut) un por­trait du com­po­si­teur Moon­dog (né Louis Tho­mas Har­din) par Guy Darol, daté de jan­vier 2010, inti­tu­lé “L’en­chan­teur Moon­dog (1916 – 1999)”.

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    André Breton, lieux (2)

    Voi­là le second extrait de Bre­ton (sou­ve­nez-vous, le pre­mier était un extrait de Nad­ja), pro­ve­nant de son ouvrage Les vases com­mu­ni­cants (1932), qui évoque la monu­men­tale porte de Saint-Denis comme une mani­fes­ta­tion du hasard objec­tif. Le pas­sage pré­cède de quelques dizaines de pages l’é­vo­ca­tion du Palais idéal du Fac­teur Cheval. Bre­ton appuie sa fas­ci­na­tion, en un rapide rap­pel, par l’ ”aspect cen­tri­fuge” que la porte par­tage avec un autre point d’at­ti­rance, i.e. la tour Saint-Jacques. Cette vision médium­nique ins­pi­re­ra sans le moindre doute la dérive situa­tion­niste et son expli­cite hypo­thèse des plaques tour­nantes dans la théo­rie psy­cho­géo­gra­phique. La ville, ter­rain d’ex­pé­ri­men­ta­tion, devient un labo­ra­toire d’idées. L’ex­trait qui suit est tiré de…

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    Rintala et Eggertsson – The Ark

    Les archi­tectes scan­di­naves Sami Rin­ta­la et Dagur Eggerts­son exposent au Vic­to­ria & Albert Museum de Londres une ins­tal­la­tion qui tient autant du châ­teau de cartes ou de la pyra­mide d’al­lu­mettes que de la biblio­thèque de Babel. “The Ark” est une éta­gère géante entiè­re­ment consti­tuée de pin, que l’ont visite par un esca­lier cen­tral. À chaque palier (je ne les ai pas comp­tés), on peut s’as­seoir sur un banc recou­vert d’une sorte de mou­moute, et éven­tuel­le­ment, lire. Atten­tion, cette struc­ture est fra­gile, aus­si ne peut-on y accé­der simul­ta­né­ment que par groupes de quatre per­sonnes. J’al­lais oublier : la struc­ture n’est gar­nie que d’ou­vrages de poche (paper­backs). L’in­ten­tion, semble-t-il, est de cana­li­ser dans un…