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Carole King : Tapestry, une tapisserie pop
Jusqu’à cette période où elle commença réellement sa carrière solo d’interprète, Carole King réservait ses compositions à quatre mains (avec son ex Gerry Goffin) pour d’autres, à l’instar des tandems Ashford & Simpson (Motown) ou Leiber & Stoller (Sun, Atlantic, A&M…). Tapestry, donc, figure comme le chef d’œuvre de Carole King : un jeu de mots entre tapestry (tapisserie) qui évoque un matériau sous forme de fresque, que l’on déroule, et le terme tape, qui renvoie à la musique enregistrée sur bandes magnétiques. C’est en 1971 que paraît l’album sur le label Ode Records, sous la houlette de Lou Adler. Pour réaliser cet opus, Carole King s’entoure de ses musiciens fidèles, Danny…
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Basse, Contrebasse, Disques, Gainsbourg, Industrie musicale, Musiciens anonymes, Musique, Musique populaire, Production musicale, Psychédélique, Rock
Dave Richmond, bassiste de Histoire de Melody Nelson de Gainsbourg
J’ai creusé cette affaire pendant plus de dix années. En l’absence totale de crédits d’interprétation (le livret est mutique), de nombreuses hypothèses ont circulé sur l’identité des musiciens assurant la rythmique de Histoire de Melody Nelson, ce flop commercial passé inaperçu en 1971 mais porté aux nues dès les années 1990 pour atteindre le statut “cultissime” dans les années 2000. Or, en 2011, à l’occasion de recherches iconographiques pour l’illustration d’un coffret, des photographies de Gainsbourg au studio Marble Arch ont refait surface. Il s’agit des clichés réalisés et conservés par Tony Frank destinés à illustrer le livret de l’album. Point de Herbie Flowers, mais un Gainsbourg donnant des…
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Gimme Five
Je remercie Bernard Viguié, bassiste (Les Innocents, Thomas Fersen et tant d’autres) qui a répondu à mes questions avec sympathie. Ce site reflétant mes goût musicaux toujours en évolution mais suffisamment ancrés sur la période 1960/1970, il en résulte que les allusions à la basse reviennent quasiment toujours à la “Fender Bass”. Pourtant, il se produit au début des années 1980 une mutation qu’aucune firme produisant des basses électriques de façon industrielle, il me semble, n’a anticipée. Pas même Fender. Il s’agit de l’extension du registre de la basse électrique vers les “très graves”. Jusqu’ici, on se contentait généralement de descendre sa corde de Mi en Ré, comme par exemple James…
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Edgar Willis, Barry Rillera et Ray Charles jouent Fender
C’est une publicité d’époque de Fender, Edgar Willis est l’un des premiers bassistes de rhythm and blues à adopter la basse Fender en complément de sa traditionnelle contrebasse. Contrebassiste natif de Pittsburgh, il intègre l’orchestre de Ray Charles, l’évolution des instruments amplifiés dans la musique afro-américaine le poussant à cette conversion. Le modèle est une Fender Jazz Bass typique de 1966, ce qui nous permet de dater de façon assez certaine cette réclame. Edgar Willis est un grand nom mais il est bien oublié. Il suffit de voir l’article an anglais sur Wikipedia, qui tient en une ligne.
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Retour en URSS : gloire du Soviet Rock et de Viktor Tsoï
J’ai beaucoup de difficulté à donner un titre à ce billet. Au commencement, le 15 janvier 2013 (c’est dire mon assiduité à l’écriture), j’imaginais ni plus ni moins qu’une hagiographie, mais la tentation de l’album-souvenir m’en a tenu éloigné. Huit lignes très exactement étaient donc en jachère. Depuis, j’ai pu lire l’excellent livre de Joël Bastenaire, Back in the USSR – Une brève histoire du rock et de la contre-culture en Russie, paru récemment chez Le Mot et le Reste, dans la collection “Attitudes”. Autant dire d’emblée que c’est le genre de livre que j’aurais rêvé de lire quand j’avais 15 ans (c’est-à-dire au milieu des années 1990). Malgré des…
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Hommage à John Lennon par Ewa Natkaniec
Affiche de la polonaise Ewa Natkaniec aperçue en août 2011 au musée de l’affiche du Palais de Wilanów à Varsovie. C’est une très belle collection d’affiches contemporaines abordant tant le cinéma, la musique, l’art, que des sujets de société.
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Shuggie Otis, Sixto Rodriguez : deux sentiers de la perdition
Ce n’est probablement pas une comparaison qui tombe sous le sens : seule la concomitance de ces retours inespérés nous donnent l’occasion de gloser. Je veux parler de Shuggie Otis et de Sixto Rodriguez. Qu’ont-ils vraiment en commun ? Pas l’âge, en tout cas, puisqu’onze ans les séparent. Ce qui est énorme quand on a vingt printemps. Certainement une approche œcuménique des courants musicaux qui traversèrent leur temps et qui fondent cette respiration éthérée qu’ils partagent. Tous deux puisent dans le folk rock, quitte à se faire étiqueter un peu vite psyché-rock. Mais Rodriguez s’ancre dès l’origine dans le protest song (le qualificatif me pique les yeux, tout comme la comparaison du Figaro…
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Raphael Saadiq et l’Univox Eagle Bass
Les articles les plus brefs sont peut-être les plus plaisants. J’ai assez longtemps cherché l’origine de l’étrange basse qui a longtemps accompagné Raphael Saadiq sur scène (jouée également par “Danny McKaye” sur scène – il s’agit de Daniel Aged de Inc.), avant qu’il ne soit “endorsé” par la marque Performance. J’ai toujours pensé, de loin, qu’il s’agissait d’une étrange Fender constituée de pièces éparses sévèrement burinées. Mon hypothèse la plus plausible était qu’elle était constituée d’un corps en acajou d’origine inconnue et d’un manche de Jazz Bass en érable dont on aurait décoré la tête en harmonie avec la finition acajou naturelle. Il n’en est rien : c’est une Eagle Bass…
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Black Octopus de Paul Jackson
Portrait à la japonaise pour cet opus produit au pays du soleil levant. Assez méconnu, il a été réédité récemment en CD alors que la cote du vinyle s’envole tant il devient rare. Jackson m’apparaît toujours comme l’antithèse d’un Jaco Pastorius, qui pose le cadre de la basse moderne. L’oméga de l’alpha, qui n’en luit pas moins pour autant. Là où le premier se caractérise par sa virtuosité d’exécution musicale (vitesse, technicité harmonique) et un son claquant haut-medium, le second renoue avec la crasse bassistique des graves syncopés pour nous offrir un funk-soul-jazz de luxe, alors que le seul maître à abord s’acquitte volontiers et de façon honorable de la…
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Hall & Oates : un son de batterie à 300$
“The cheaper, the better” (plus c’est bon marché, mieux c’est) est la devise qui pourrait grossièrement résumer cette anecdote de studio. On remonte à 1975, lorsque Daryl Hall et John Oates, les deux prolifiques compositeurs pop du duo Hall & Oates, enregistrent sur le fameux “Silver Album” le titre Sara Smile. Ce quatrième album, contrairement à ceux qu’ils sèmeront par la suite, notamment au cours des années 1980, reste profondément ancré dans un esprit R&B soft, celui qu’on désigne, même si le terme est assez galvaudé, par Blue-eyed Soul. C’est Barry Rudolph, ingénieur du son sur cette production, qui relate la façon dont la batterie a été enregistré sur ce…