• Figures De La Soul,  Industrie musicale,  Musique,  Musique populaire,  Production musicale,  Soul Music

    Charles Wright & the Watts 103rd Street Rhythm Band

    “Exprime-toi !” Tel est l’hymne de ce groupe rela­ti­ve­ment éphé­mère, puis­qu’il ne pro­dui­ra que trois albums entre 1967 et 1969. Charles Wright, natif du Mis­sis­sip­pi qui migra en Cali­for­nie à l’âge de 12 ans, pour­sui­vra sa car­rière de chan­teur en solo. Pour­tant, le groupe qui l’ac­com­pagne, le Watts 103rd Street Rhythm Band (en réfé­rence au célèbre quar­tier afro-amé­ri­cain qui entra en rébel­lion en août 1965), laisse une empreinte par­ti­cu­liè­re­ment forte sur la musique du début des années 1970. Le noyau du groupe, com­po­sé de Benorce Bla­ck­mon à la gui­tare, Mel­vin Dun­lop à la basse et James Gad­son à la bat­te­rie, se fait remar­quer : ils épau­le­ront Bill Withers lors de son…

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    Divine Minnie Riperton

    En seule­ment cinq albums solo parus de son vivant, Min­nie Riper­ton aura mar­qué la période 1975 – 1979, pour­tant acquise aux tem­pos rapides et plus volon­tiers dis­co. Avec un ambi­tus épous­tou­flant, la colo­ra­tu­ra sopra­no maî­trise le registre dif­fi­cile et rarede “voix de sif­flet”. tech­nique peau­fi­née au Chi­ca­go’s Lin­coln Cen­ter sous la hou­lette de Marion Jef­fe­ry. Eprou­vée aux tech­niques d’o­pé­ra, sa voix s’é­tend sur quatre octaves. Sou­dai­ne­ment atteinte d’un can­cer du sein qui lui est diag­nos­ti­qué en 1976, elle est la pre­mière femme à par­ler ouver­te­ment de la mala­die et de sa masec­to­mie. Mal­gré la mala­die (le can­cer atteint déjà son sys­tème lym­pha­tique au moment du diag­nos­tic), Min­nie Riper­ton choi­sit de conti­nuer à…

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    Chaka Khan : 1981, heure de gloire

    De Rufus au succès solo Cha­ka Khan aura été la meneuse cha­ris­ma­tique du groupe de R&B fun­ky Rufus, dopé par leur suc­cès (une com­po­si­tion offerte par le génie Ste­vie Won­der) Tell Me Some­thing Good. La divine Yvette Ste­vens (à l’é­tat civil), n’est pas tout à fait sépa­rée de Rufus mais elle opère déjà en solo. Et pour ce faire, en 1981, elle s’en­toure pour ce troi­sième opus de la crème des musi­ciens dont la spé­cia­li­té est un R&B qui conjugue sophis­ti­ca­tion et for­mat radio, autre­ment dit une qua­li­té mains­tream. Un casting parfait On y retrouve l’é­cos­sais fun­ky Hamish Stuart, co-lea­der avec Alan Gor­rie du fameux Ave­rage White Band, mais aus­si…

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    O. V. Wright : l’oublié de Memphis

    Over­ton Ver­tis Wright, connu par ses ini­tiales “OV” Wright, est un des dam­nés de la soul du Sud des États-Unis. Sa car­rière est sera aus­si courte que mou­ve­men­tée, mais il fixe­ra sur l’a­cé­tate de vinyle à jamais sa voix dont l’ex­pres­si­vi­té brute n’a d’é­gal que la dou­leur qu’elle évoque. Éle­vé par sa mère dans les envi­rons de Mem­phis, il reçoit une édu­ca­tion reli­gieuse et dès l’âge de 6 ans il fait par­tie de la cho­rale gos­pel de sa paroisse. L’en­fant pro­dige vole la vedette au prêtre : les fidèles se mettent davan­tage sur leur trente et un par hom­mage au fils prodigue. Des immondices à la grace A 17 ans, il sur­vit…

  • Clavier,  Disques,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  Musique populaire,  Production musicale

    George Duke : le bâton du duc

    Il est l’homme au sou­rire éter­nel. Le key­ta­riste émé­rite. Le pia­niste de jazz cou­pable de délit de funk music. La scène jazz lui reproche de s’a­bais­ser à une musique trop lisse, sinon insi­pide et com­mer­ciale. Lui s’en fout, il est heu­reux, il brille. Le Japon l’acclame. En 1983, star incon­tes­tée au Pays du soleil levant, il emmène un cas­ting de poin­tures (Paul Jack­son à la gui­tare, Louis John­son à la basse, Steve Fer­rone à la bat­te­rie) pour des concerts magis­traux. Il est bien plus que le musi­cien. Il est LE maître de céré­mo­nie. Le Duc. Celui d’a­près Elling­ton : le Duc élec­tro­nique au sceptre, son Dukey Stick (une des titres les…

  • Basse,  Clavier,  Figures De La Soul,  Funk,  Hip Hop,  Industrie musicale,  Jazz,  Musique,  Musique populaire,  Pianiste,  Production musicale,  Soul Music

    Patrice Rushen : don’t forget her not(e)s

    C’est à seule­ment 19 ans que Patrice Louise Rushen publie son pre­mier album de jazz groo­vy, inti­tu­lé Pre­lu­sion, en 1974 chez Pres­tige Records. Des débuts jazz précoces Un album entiè­re­ment ins­tru­men­tal, qui reprend la figure de l’o­dys­sée groo­vy, comme ont pu le faire quelques années aupa­ra­vant l’or­ga­niste Jim­my Smith (pen­sons au mémo­rable Roots Down) ou Grant Green sur son groo­vy Live at the Ligh­thouse, voire même le Kool Jazz de Kool and The Gang. Pour ce qui est des musi­ciens pré­sents sur l’al­bum, tenez-vous bien, le cas­ting est de qualité : Patrice Rushen – voix, pia­no, pia­no élec­trique Rhodes, syn­thé­ti­seur ARP, clavinet Tony Dumas – basse élec­trique, contrebasse Leon “Ndu­gu” Chan­cler –…

  • Basse,  Disques,  Donny Hathaway,  Figures De La Soul,  Musique,  Production musicale,  Soul Music

    Aaron Dodd (1948 – 2010)

    L’in­dus­trie de la musique est sans pitié. Même pour ce vété­ran du tuba décé­dé main­te­nant il y a presque dix années. Aaron Dodd (1948 – 2010) a gra­vé sur l’a­cé­tate de vinyle, entre autres prouesses mémo­rables, la célèbre ligne de tuba qui orne­mente la reprise du I Believe to My Soul de Ray Charles par Don­ny Hatha­way. Sur ce clas­sique de rhythm & blues, Don­ny Hatha­way trans­forme le thème du mode mineur en majeur, trans­fi­gu­rant la balade triste en une plai­doi­rie fan­fa­ron­nante. Sur le pont, Aaron Dodd double au tuba la ligne de basse Fen­der du non moins légen­daire Louis Satterfield. Et pour­tant. L’ins­tru­ment est ingrat et peu mis en valeur en…

  • Disques,  Donny Hathaway,  Folk,  Motown,  Musique,  Pianiste,  Production musicale,  Rock

    Carole King : Tapestry, une tapisserie pop

    Jus­qu’à cette période où elle com­men­ça réel­le­ment sa car­rière solo d’in­ter­prète, Carole King réser­vait ses com­po­si­tions à quatre mains (avec son ex Ger­ry Gof­fin) pour d’autres, à l’ins­tar des tan­dems Ash­ford & Simp­son (Motown) ou Lei­ber & Stol­ler (Sun, Atlan­tic, A&M…). Tapes­try, donc, figure comme le chef d’œuvre de Carole King : un jeu de mots entre tapes­try (tapis­se­rie) qui évoque un maté­riau sous forme de fresque, que l’on déroule, et le terme tape, qui ren­voie à la musique enre­gis­trée sur bandes magné­tiques. C’est en 1971 que paraît l’al­bum sur le label Ode Records, sous la hou­lette de Lou Adler. Pour réa­li­ser cet opus, Carole King s’en­toure de ses musi­ciens fidèles, Dan­ny…

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    Ernie Barnes

    Le peintre Ernie Barnes (1938 – 2009) a illus­tré plu­sieurs albums emblé­ma­tiques des années 1970. Ain­si, son Sugar Shack a mar­qué les esprits, en deve­nant l’illus­tra­tion de pochette de l’al­bum I Want You de Mar­vin Gaye, en 1976. Ce thème nous per­met d’a­bor­der une rela­tion assez rare et sin­gu­lière entre le monde des arts et le sport. Un sportif visuel Ernie Barnes était autant ath­lète qu’ar­tiste visuel. Talent plu­riel, il a joué de sur­croît à haut niveau en inté­grant de pres­ti­gieuses équipes de foot­ball amé­ri­cain (Bal­ti­more, New York, San Die­go, Den­ver… avant de mettre le cap sur le Cana­da pour ache­ver sa car­rière sportive). Déségrégation et engagement artistique Les pré­mices de…

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    For Once in my Life / Stevie Wonder

    Ce texte était initialement écrit pour le projet de frise 1967 – 2017 : 50 ans ! élaboré par le réseau des bibliothèques parisiennes. Etant donné que l’album est sorti en 1968, il a été retiré du projet discographique. Je vous le propose tel quel, volontairement concis. Ste­vie Won­der For Once in my Life Cet album est déjà le neu­vième pour celui qu’on appe­lait encore un an aupa­ra­vant « Lit­tle Ste­vie Won­der », à tout juste 18 ans. Fer de lance de lance des stu­dios Motown de Ber­ry Gor­dy, aux côtés des Supremes menées par Dia­no Ross, Ste­vie Won­der démontre aus­si son grand talent de mul­ti-ins­tru­men­tiste, s’installant volon­tiers der­rière la bat­te­rie, maniant l’harmonica en vir­tuose…