• Musique

    Alain Péters : le temps prend pas dessus

    Alain Péters, le musi­cien aux semelles de vent (Gil­bert Pou­nia, meneur de Zis­ka­kan, se plaît à le com­pa­rer à Rim­baud), n’a jamais été aus­si connu et loué qu’au­jourd’­hui. De son vivant, son œuvre n’ex­cé­dait pas les fron­tières phy­siques du lit­to­ral réunion­nais : il était pour ain­si dire, incon­nu du grand public. Il faut dire que cette der­nière révèle en fili­grane un carac­tère chao­tique, impré­vi­sible : chaque coup d’é­clat est sou­vent lié à une ren­contre, qui agit comme un déclen­cheur de l’ac­cou­che­ment des esprits. Qu’il s’a­gisse de Jean Alba­ny, le poète de la “créo­lie”, de Loy Ehr­lich le mul­ti-ins­tru­men­tiste, de Pier­rot Vidot, de l’ad­mi­ra­teur Jean-Marie Pirot (décé­dé il y a quelques mois) ou…