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Black Octopus de Paul Jackson

Por­trait à la japo­naise pour cet opus pro­duit au pays du soleil levant. Assez mécon­nu, il a été réédi­té récem­ment en CD alors que la cote du vinyle s’en­vole tant il devient rare. Jack­son m’ap­pa­raît tou­jours comme l’an­ti­thèse d’un Jaco Pas­to­rius, qui pose le cadre de la basse moderne. L’o­mé­ga de l’al­pha, qui n’en luit pas moins pour autant. Là où le pre­mier se carac­té­rise par sa vir­tuo­si­té d’exé­cu­tion musi­cale (vitesse, tech­ni­ci­té har­mo­nique) et un son cla­quant haut-medium, le second renoue avec la crasse bas­sis­tique des graves syn­co­pés pour nous offrir un funk-soul-jazz de luxe, alors que le seul maître à abord s’ac­quitte volon­tiers et de façon hono­rable de la tâche vocale. La pho­to­gra­phie uti­li­sée pour la réédi­tion CD chez Plat­form Recor­dings (US) donne la tona­li­té sans tran­si­ger : Jack­son basse à la main, casque de moni­to­ring, devant le micro, c’est lui le maître d’ou­vrage. On appré­cie­ra la pochette ori­gi­nale, qui rend hom­mage aux cos­tumes tra­di­tion­nels nip­pons. Jack­son y est repré­sen­té coif­fé d’un arc de Fen­der Tele­cas­ter Bass, sa basse fétiche dont il pos­sède un modèle qu’il a fait cus­to­mi­ser, signa­ture sonore du Cha­me­leon de Her­bie Han­cock (Head Hun­ters, 1973) : Geral­dine.

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Après une ouver­ture à la contre­basse dans un élan free, Paul Jack­son annonce la cou­leur funk en décli­nant l’a­mour suave, avec Eight Ways of Love. Alphonse Mou­zon (bat­te­rie) et Ben­nie Mau­pin (sax) sont de la par­tie. D’autres joyaux sont irré­sis­tibles, dont le pan­te­lant In the heat of your love.

En termes de pro­duc­tion et d’ar­ran­ge­ments, il paraît un peu daté en com­pa­rai­son de l’o­pus conco­mi­tant de George Duke qui pro­pose lui aus­si un clin d’œil au japon, Don’t Let Go. Un album aux grooves gras, limite dépas­sés pour l’é­poque mais qui font sens dans l’en­semble et à cette spon­ta­néi­té sonore (le disque a été enre­gis­tré en direct-to-disk en 1978).

Le site de Paul Jack­son : http://pauljacksonbass.com

3 Comments

  • Shige

    Mon cher Jérémy,

    Tu devrais vrai­ment mettre le texte en plus gros. Je n’ai pas de pro­blème de vue, du moins pas de cet ordre-là, et la lec­ture est très limite. Penses‑y !

    Au plai­sir de te lire.
    Shige

  • Shige

    For­mi­dable !
    Le confort de lec­ture, ce n’est pas un luxe… D’ailleurs le confort tout court n’en est pas un non plus !
    Bonne journée.

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