George Duke : le bâton du duc

Il est l’homme au sourire éternel. Le keytariste émérite. Le pianiste de jazz coupable de délit de funk music. La scène jazz lui reproche de s’abaisser à une musique trop lisse, sinon insipide et commerciale. Lui s’en fout, il est heureux, il brille. Le Japon l’acclame.
En 1983, star incontestée au Pays du soleil levant, il emmène un casting de pointures (Paul Jackson à la guitare, Louis Johnson à la basse, Steve Ferrone à la batterie) pour des concerts magistraux. Il est bien plus que le musicien. Il est LE maître de cérémonie. Le Duc. Celui d’après Ellington : le Duc électronique au sceptre, son Dukey Stick (une des titres les plus funky de ce disque).
Une pochette, une icône. Saveur japonaise, années hi-fi. Encore une équipe de musiciens chevronnés et totalement raccord : Sheila Escovedo, Napoleon Murphy Brock (issu de la formation de Zappa également), Byron Miller, Leon Ndugu Chancler, Melvin “Wah Wah Watson” Ragin… ou encore Roland Bautista, dépêché de Earth, Wind and Fire.
Don’t Let Go : une antienne, un motto. NE LÂCHE PAS.
Le Duke trace son sillon. Son sourire ne le quittera jamais, ni son énergie ni son optimisme ne lui feront défaut. Même dans ses derniers jours.
Vive le Duke.
