• Basse,  Batteur,  Chic,  Disques,  Fender,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  William Allen

    Chic n’est pas disco !

    Non, Chic est tout sauf dis­co. Chic, syn­cré­tisme de ce que devrait tou­jours être la musique de danse : inté­gra­le­ment jouée par des musi­ciens au style for­gé par la connais­sance des racines de la musique noire, ins­tinc­tive. Ce ne sont pas non plus les sac­cades fadasses d’un Gior­gio Moro­der, qui n’ont d’égal que la vul­ga­ri­té des night­clubs et émis­sions de varié­tés qui ont fait leur suc­cès, ni même les pompes niai­seuses de San­ta Esme­ral­da (et leur reprise bien connue d’un titre autre­fois inter­pré­té par Nina Simone et signé Ben­nie Ben­ja­min, Glo­ria Cald­well et Sol Mar­cus : Don’t let me be misun­ders­tood). Oubliez tout de suite Le Freak comme inévi­table ava­tar du tube noyé…

  • Basse,  Batteur,  Blog,  Disques,  Fender,  Funk,  Herbie Hancock,  Jazz,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  William Allen

    Anatomie de la composition : Roy Ayers

    Au milieu des années 70, le vibra­pho­niste et lea­der Roy Ayers se retran­cha de la com­mu­nau­té du jazz, ce qu’il en res­tait fut consi­dé­ra­ble­ment amoin­dri par son pas­sage d’un funk mâti­né de fusion à la dis­co. Tan­dis que 1976 voyait naître son plus grand suc­cès, l’intemporel Eve­ry­bo­dy loves the sun­shine, Ayers avait conscience qu’il lui fal­lait enchaî­ner pour entre­te­nir la magie. Il diri­gea son regard, déter­mi­né, vers les foules dis­co, et fit date avec Run­ning Away, un gros tube de dan­ce­floor qui s’avéra être un des simples les plus popu­laires de sa car­rière. Las, l’album qui sui­vait et com­pre­nait cette com­po­si­tion, le qua­si-inou­bliable Life­line (1977), était loin de jouer dans…

  • Afro-Beat,  Contrebasse,  Disques,  Festival,  Jazz,  Musique,  Nouvelles fraîches

    Jazz à la Villette 2009

    C’est repar­ti ! L’af­fiche est loin d’être détestable ! Jugez plu­tôt ! Ornette Cole­man, De La Soul, Ron Car­ter, Ahmad Jamal, Seu­ni Kuti, Archie Shepp… J’en passe ! Ren­dez-vous donc dès le 1er septembre ! Et comme le disait si bien Zappa : Le jazz n’est pas mort, c’est juste qu’il a une drôle d’odeur.

  • Batteur,  Disques,  Funk,  Jazz,  Lecture,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique,  P-Funk,  Pianiste

    Marvin Gaye vu par Michael Eric Dyson

    L’ou­vrage Mar­vin Gaye, L’ange de la soul a paru en 2006 chez Naïve, Hoa Nguyen en a assu­ré la traduction. Ce livre me laisse un peu miti­gé mal­gré la teneur des témoi­gnages et la richesse du maté­riau oral. À ma sur­prise, Dys­on, par ailleurs pas­teur bap­tiste, semble avoir écar­té le filtre d’une her­mé­neu­tique pseu­do-évan­gé­liste pour nous livrer un por­trait sans fard de Mar­vin, n’hé­si­tant pas à évo­quer les ques­tions de la luxure, des drogues, du trouble psy­chique  (entre autres). Il trace notam­ment le por­trait décom­plexé d’un homme sexiste et volon­tiers ouver­te­ment homophobe. L’au­teur est allé trou­ver les élé­ments qui per­mettent de recons­truire la trame des affects qui ont façon­né l’œuvre sonore…

  • Disques,  Fender,  Gibson,  Guitare,  Jazz,  Led Zeppelin,  Les Paul,  Motown,  Musique,  Rock,  Rolling Stones

    Les was more !

    Les Paul, de son vrai nom William Les­ter Pol­fuss, émé­rite gui­ta­riste et inven­teur, com­pa­gnon de longue route de la firme Gib­son, vient de s’é­teindre à l’âge de 94 ans. Si on lui doit le modèle de gui­tare pro­duit par Gib­son, deve­nue à elle seule ex-aequo avec la toute aus­si mythique Fen­der Stra­to­cas­ter la plus fameuses des gui­tares élec­triques “solid body” (corps plein), Les Paul était éga­le­ment un fin connais­seurs d’ef­fets élec­tro­niques, qu’il uti­li­sait à satié­té (le Pul­ve­ri­zer, une sorte de géné­ra­teur de boucles échan­tillon­nées, pré­fi­gu­rait le Jam Man com­mer­cia­li­sé par Boss vers 1995). On lui doit aus­si une par­ti­ci­pa­tion remar­quable au déve­lop­pe­ment des tech­niques d’en­re­gis­tre­ment mul­ti­piste (pour mémoire, chez Motown, les…

  • Avant-garde,  Basse,  Batteur,  Bibliothèques,  Contrebasse,  Critique,  Culture de l'écrit,  Culture US underground,  Disques,  Écrire,  Funk,  Gil Scott-Heron,  Herbie Hancock,  Jazz,  Livres,  Musique,  Philosophie,  Pianiste,  Politique,  Roy Ayers

    Gil Scott-Heron : une volonté libre

    Le grand poète et musi­cien soul-jazz Gil Scott-Heron, qui vient de fêter ses 60 ans, sera sur les planches du New Mor­ning ce 28 juillet 2009. Ne vous ruez pas pour ache­ter votre place : c’est déjà com­plet ! [rec­ti­fi­ca­tion : la date pari­sienne a été sim­ple­ment annu­lée pour des rai­sons que j’ignore] Fils d’une biblio­thé­caire et d’un foot­bal­leur jamaï­cain, petit-fils d’une grand-mère qui mili­ta pour le Mou­ve­ment des droits civiques, Gil Scott-Heron a com­men­cé par scan­der ses “Small talks” en 1970 (on lui attri­bue par consé­quent, et peut-être un peu abu­si­ve­ment, l’é­pi­thète d’ “ins­ti­ga­teur du rap”), sur fond de soul-jazz (dif­fi­cile à défi­nir, mais ce mélange per­cus­sif de pia­no, basse, Fen­der Rhodes,…

  • Basse,  Batteur,  Disques,  Figures De La Soul,  Funk,  Herbie Hancock,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  Vincent Sermet

    Roy Ayers, de Brooklyn et (surtout) d’ailleurs

    Déçu de ne pas avoir pu rete­nir de place pour le concert de Gil Scott-Heron mar­di 28 juillet au New Mor­ning (Liess, vei­nard !), j’ai sau­té sur l’oc­ca­sion de pou­voir assis­ter mer­cre­di 22 juillet au concert de Roy Ayers, dans l’in­ti­mi­té du Caba­ret Sau­vage, à la Vil­lette. Igno­rant qu’il joue­rait à gui­chet ouvert, j’ai réser­vé ma place la veille. La salle modes­te­ment rem­plie ne va pas le res­ter très long­temps. Les spots flo­raux laissent place à une lumière blue­tée qui laisse se des­si­ner les ins­tru­ments. On s’im­pa­tiente : un peu de bou­can néces­saire pour les pres­ser d’en­voyer la purée. Voi­là les sil­houettes : Ray Gas­kins (Sax alto et sopra­no – joués par­fois ensemble !…

  • Avishai Cohen,  Basse,  Batteur,  Contrebasse,  Disques,  Jazz,  Musique,  Pianiste

    Avishai Cohen conquiert le Jazz Festival à La Défense

    Après quelques doutes sur la météo tout au long de la semaine, c’est fina­le­ment sous un ciel radieux et un soleil de plomb qu’Avi­shai Cohen et son groupe ont enta­mé leur set. Sou­ve­nons-nous, Avi­shai était déjà pas­sé par l’es­pla­nade en juin 2007, c’é­tait en pleine semaine à 13h, il y avait tout au plus deux cen­taines de per­sonnes amas­sées devant la scène, avec quelques badauds typiques de ce lieu pas vrai­ment cha­leu­reux : cour­tiers en assu­rances en smo­king et sand­wich à la main, employés des com­merces du coin… Bref, il semble qu’A­vi­shai n’en ait pas gar­dé un sou­ve­nir impé­ris­sable, d’au­tant plus que sa pres­ta­tion avait été misé­ra­ble­ment ponc­tuée des coups de mar­teaux-piqueurs…

  • Batteur,  Blogosphère,  Contrebasse,  Disques,  Jazz,  Led Zeppelin,  Livres,  Motown,  Musique,  Psychédélique,  Rock

    Vincent Segal parle de Dazed and Confused

    Ça remonte à 2004. Vincent Segal (fameux vio­lon­cel­liste, bas­siste et touche à tout : Mat­thieu Che­did, Elvis Cos­tel­lo, Dick Anne­garn…) parle dans l’é­mis­sion de Fran­çois Bon Chiens noirs des seven­ties (dif­fu­sée sur France Culture). Le texte de Fran­çois Bon accom­pa­gné d’un extrait de Vincent Segal, au vio­lon­celle et sam­pleur… c’est sur le Tiers Livre ! Pour moi, la par­tie la plus réus­sie de l’ou­vrage de Fran­çois Bon est l’émou­vant por­trait qu’il dresse de John Bon­ham, de loin le plus abou­ti de son ouvrage. Le plus bel hom­mage que j’ai pu lire au meilleur bat­teur de tout le rock n’ roll, qui figure dans son livre Rock n’ Roll, un por­trait de Led…