• Affiche,  Art,  Art contemporain,  Art Nouveau,  Avant-garde,  Basse,  Contrebasse,  Disques,  Graphisme,  Klaus Voormann,  Musique,  Peinture,  Photographie,  Pianiste,  Psychédélique,  Rock,  The Beatles

    L’art de Klaus Voormann, cinquième Beatle

    Au milieu d’autres pré­ten­dants contrac­tuels (par­mi les­quels ceux de la pré­his­toire des Fab, Stuart Sut­cliffe, Pete Best, mais aus­si Billy Pres­ton qui n’é­tait pas cré­di­té sur Get Back et qui eut un rôle impor­tant dans les deux der­niers albums), Klaus Voor­mann fait figure de talent touche-à-tout dont l’ombre magique et ins­pi­ra­trice plane sur l’en­semble de leur pro­duc­tion, jus­qu’aux car­rières solo, comme un fil dissimulé. Klaus Voor­mann, né à Ber­lin et de natio­na­li­té alle­mande, ren­con­tré au cours des années ham­bour­geoises, en 1960, a d’a­bord exer­cé son talent de peintre et gra­phiste pour le compte du plus fameux qua­tuor de la per­fide Albion. Son œuvre toute de lignes noires pro­je­tées façon “Ser­gent-Major”…

  • Art,  Bibliothèques,  Cinéma,  Cinéma du réel,  Court-métrage,  Critique,  Expositions,  Livres,  Rétrospective

    Georges Rouquier à la Cinémathèque française

    Georges Rou­quier dont j’ai déjà par­lé l’an der­nier, fait l’ob­jet d’une rétros­pec­tive à la Ciné­ma­thèque fran­çaise de Ber­cy, du 18 au 30 novembre 2009. Belle occa­sion de renouer avec un ciné­ma aux fron­tières du docu­men­taire, qu’il s’a­gisse de longs métrages comme  les indis­so­ciables et dia­chro­niques Far­re­bique (1946) et Bique­farre (1983), SOS Naron­ha (1957), ou encore de courts-métrages savou­reux, comme Le Ton­ne­lier (1942), Le Maré­chal-fer­rant (1976). Je vou­drais évo­quer à ce sujet l’ex­cel­lente revue Images Docu­men­taires publiée par l’as­so­cia­tion Images en biblio­thèques, dont le numé­ro 64 (second semestre 2008) a été entiè­re­ment consa­cré au cinéaste avey­ron­nais : de nom­breux articles de Fran­çois Por­cile, des entre­tiens (la mani­feste influence de Fla­her­ty, Cha­plin), des recen­se­ments…

  • Chats,  Lecture,  Littérature,  OuLiPo

    Perec et le chat noir

    Anne de Brun­hoff avait pho­to­gra­phié les facé­ties de Georges Per­ec avec son chat noir Délo. Aus­si, Per­ec ren­dit hom­mage au félin en pas­ti­chant Bau­de­laire (Les chats, poème LXVI des Fleurs du mal) dans son roman hila­rant La Dis­pa­ri­tion (1969), lipo­gramme en E (l’ab­sente en ques­tion est bien la voyelle la plus uti­li­sée dans la langue fran­çaise telle qu’on l’é­crit – c’est donc la contrainte impo­sée), sous la forme d’un sonnet : Nos chats Amants brû­lants d’a­mour, Savants aux pouls glaciaux Nous aimons tout autant dans nos sai­sons du jour Nos chats puis­sants mais doux, hono­rant nos tripots Qui, sans nous, ont trop froid, non­obs­tant nos amours. Ami du Gai Savoir, ami du doux…

  • Basse,  Batteur,  Chic,  Disques,  Fender,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  William Allen

    Chic n’est pas disco !

    Non, Chic est tout sauf dis­co. Chic, syn­cré­tisme de ce que devrait tou­jours être la musique de danse : inté­gra­le­ment jouée par des musi­ciens au style for­gé par la connais­sance des racines de la musique noire, ins­tinc­tive. Ce ne sont pas non plus les sac­cades fadasses d’un Gior­gio Moro­der, qui n’ont d’égal que la vul­ga­ri­té des night­clubs et émis­sions de varié­tés qui ont fait leur suc­cès, ni même les pompes niai­seuses de San­ta Esme­ral­da (et leur reprise bien connue d’un titre autre­fois inter­pré­té par Nina Simone et signé Ben­nie Ben­ja­min, Glo­ria Cald­well et Sol Mar­cus : Don’t let me be misun­ders­tood). Oubliez tout de suite Le Freak comme inévi­table ava­tar du tube noyé…

  • Art,  Court-métrage,  Culture US underground,  Disques,  Fender,  Funk,  Guitare,  John Frusciante,  Musique,  Photographie,  Pianiste,  Psychédélique,  Rock

    Niandra LaDes, autoportrait de John Frusciante en Marcel Duchamp

    Bar­ney Hos­kyns ter­mi­nait en 1996 son ouvrage en forme d’his­toire de la scène cali­for­nienne du hard-bop au funk-metal et au gang­sta rap en pas­sant par big Mama Cass (The Mamas and the Papas) ou Jim Mor­ri­son, le spectre de la came tra­ver­sant bien sûr ce road movie tout en frag­ments anec­do­tiques : Wai­ting for the sun. L’un des évé­ne­ments nar­rés qui clôt ce por­trait musi­cal de Los Angeles est la mort tra­gique de Hil­lel Slo­vak en 1988, âgé alors de 26 ans, d’une injec­tion fatale d’hé­roïne. S’il avait su quel allait être le des­tin de son suc­ces­seur au sein de l’ins­ti­tu­tion funk-rock Red Hot Chi­li Pep­pers… Au moment même ou Hos­kyns…

  • Basse,  Batteur,  Blog,  Disques,  Fender,  Funk,  Herbie Hancock,  Jazz,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  William Allen

    Anatomie de la composition : Roy Ayers

    Au milieu des années 70, le vibra­pho­niste et lea­der Roy Ayers se retran­cha de la com­mu­nau­té du jazz, ce qu’il en res­tait fut consi­dé­ra­ble­ment amoin­dri par son pas­sage d’un funk mâti­né de fusion à la dis­co. Tan­dis que 1976 voyait naître son plus grand suc­cès, l’intemporel Eve­ry­bo­dy loves the sun­shine, Ayers avait conscience qu’il lui fal­lait enchaî­ner pour entre­te­nir la magie. Il diri­gea son regard, déter­mi­né, vers les foules dis­co, et fit date avec Run­ning Away, un gros tube de dan­ce­floor qui s’avéra être un des simples les plus popu­laires de sa car­rière. Las, l’album qui sui­vait et com­pre­nait cette com­po­si­tion, le qua­si-inou­bliable Life­line (1977), était loin de jouer dans…

  • Batteur,  Disques,  Funk,  Jazz,  Lecture,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique,  P-Funk,  Pianiste

    Marvin Gaye vu par Michael Eric Dyson

    L’ou­vrage Mar­vin Gaye, L’ange de la soul a paru en 2006 chez Naïve, Hoa Nguyen en a assu­ré la traduction. Ce livre me laisse un peu miti­gé mal­gré la teneur des témoi­gnages et la richesse du maté­riau oral. À ma sur­prise, Dys­on, par ailleurs pas­teur bap­tiste, semble avoir écar­té le filtre d’une her­mé­neu­tique pseu­do-évan­gé­liste pour nous livrer un por­trait sans fard de Mar­vin, n’hé­si­tant pas à évo­quer les ques­tions de la luxure, des drogues, du trouble psy­chique  (entre autres). Il trace notam­ment le por­trait décom­plexé d’un homme sexiste et volon­tiers ouver­te­ment homophobe. L’au­teur est allé trou­ver les élé­ments qui per­mettent de recons­truire la trame des affects qui ont façon­né l’œuvre sonore…

  • Disques,  Fender,  Gibson,  Guitare,  Jazz,  Led Zeppelin,  Les Paul,  Motown,  Musique,  Rock,  Rolling Stones

    Les was more !

    Les Paul, de son vrai nom William Les­ter Pol­fuss, émé­rite gui­ta­riste et inven­teur, com­pa­gnon de longue route de la firme Gib­son, vient de s’é­teindre à l’âge de 94 ans. Si on lui doit le modèle de gui­tare pro­duit par Gib­son, deve­nue à elle seule ex-aequo avec la toute aus­si mythique Fen­der Stra­to­cas­ter la plus fameuses des gui­tares élec­triques “solid body” (corps plein), Les Paul était éga­le­ment un fin connais­seurs d’ef­fets élec­tro­niques, qu’il uti­li­sait à satié­té (le Pul­ve­ri­zer, une sorte de géné­ra­teur de boucles échan­tillon­nées, pré­fi­gu­rait le Jam Man com­mer­cia­li­sé par Boss vers 1995). On lui doit aus­si une par­ti­ci­pa­tion remar­quable au déve­lop­pe­ment des tech­niques d’en­re­gis­tre­ment mul­ti­piste (pour mémoire, chez Motown, les…

  • Avant-garde,  Basse,  Batteur,  Bibliothèques,  Contrebasse,  Critique,  Culture de l'écrit,  Culture US underground,  Disques,  Écrire,  Funk,  Gil Scott-Heron,  Herbie Hancock,  Jazz,  Livres,  Musique,  Philosophie,  Pianiste,  Politique,  Roy Ayers

    Gil Scott-Heron : une volonté libre

    Le grand poète et musi­cien soul-jazz Gil Scott-Heron, qui vient de fêter ses 60 ans, sera sur les planches du New Mor­ning ce 28 juillet 2009. Ne vous ruez pas pour ache­ter votre place : c’est déjà com­plet ! [rec­ti­fi­ca­tion : la date pari­sienne a été sim­ple­ment annu­lée pour des rai­sons que j’ignore] Fils d’une biblio­thé­caire et d’un foot­bal­leur jamaï­cain, petit-fils d’une grand-mère qui mili­ta pour le Mou­ve­ment des droits civiques, Gil Scott-Heron a com­men­cé par scan­der ses “Small talks” en 1970 (on lui attri­bue par consé­quent, et peut-être un peu abu­si­ve­ment, l’é­pi­thète d’ “ins­ti­ga­teur du rap”), sur fond de soul-jazz (dif­fi­cile à défi­nir, mais ce mélange per­cus­sif de pia­no, basse, Fen­der Rhodes,…

  • Basse,  Batteur,  Disques,  Figures De La Soul,  Funk,  Herbie Hancock,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  Vincent Sermet

    Roy Ayers, de Brooklyn et (surtout) d’ailleurs

    Déçu de ne pas avoir pu rete­nir de place pour le concert de Gil Scott-Heron mar­di 28 juillet au New Mor­ning (Liess, vei­nard !), j’ai sau­té sur l’oc­ca­sion de pou­voir assis­ter mer­cre­di 22 juillet au concert de Roy Ayers, dans l’in­ti­mi­té du Caba­ret Sau­vage, à la Vil­lette. Igno­rant qu’il joue­rait à gui­chet ouvert, j’ai réser­vé ma place la veille. La salle modes­te­ment rem­plie ne va pas le res­ter très long­temps. Les spots flo­raux laissent place à une lumière blue­tée qui laisse se des­si­ner les ins­tru­ments. On s’im­pa­tiente : un peu de bou­can néces­saire pour les pres­ser d’en­voyer la purée. Voi­là les sil­houettes : Ray Gas­kins (Sax alto et sopra­no – joués par­fois ensemble !…