• Basse,  Batteur,  Disques,  Figures De La Soul,  Funk,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique

    Marvin et Ostende

    1980. L’ho­ri­zon est sombre. Mar­vin fume des joints devant le vieux camion de bou­lan­ger amé­na­gé pour qu’il y (sur)vive avec son fils, sur la plage. Il lui arrive aus­si de com­men­cer le petit-déjeu­ner au bour­bon et à la cocaïne. Des ennuis fis­caux le poussent à s’é­va­der sur cette plage d’Hawaii. Un pro­mo­teur belge, Fred­dy Cou­seart, convainc Mar­vin Gaye, dans de sales draps, de venir se mettre au vert (sans blague) à Ostende. 1981. Mar­vin a été fil­mé en répé­ti­tion dans sa suite d’hô­tel avec ses musi­ciens (de jeunes recrues, com­pa­ré aux Funk Bros. de Detroit) : Deon Estus à la basse (dont le son mar­que­ra défi­ni­ti­ve­ment le style soul-pop très…

  • Affiche,  Art,  Art contemporain,  Art Nouveau,  Avant-garde,  Basse,  Contrebasse,  Disques,  Graphisme,  Klaus Voormann,  Musique,  Peinture,  Photographie,  Pianiste,  Psychédélique,  Rock,  The Beatles

    L’art de Klaus Voormann, cinquième Beatle

    Au milieu d’autres pré­ten­dants contrac­tuels (par­mi les­quels ceux de la pré­his­toire des Fab, Stuart Sut­cliffe, Pete Best, mais aus­si Billy Pres­ton qui n’é­tait pas cré­di­té sur Get Back et qui eut un rôle impor­tant dans les deux der­niers albums), Klaus Voor­mann fait figure de talent touche-à-tout dont l’ombre magique et ins­pi­ra­trice plane sur l’en­semble de leur pro­duc­tion, jus­qu’aux car­rières solo, comme un fil dissimulé. Klaus Voor­mann, né à Ber­lin et de natio­na­li­té alle­mande, ren­con­tré au cours des années ham­bour­geoises, en 1960, a d’a­bord exer­cé son talent de peintre et gra­phiste pour le compte du plus fameux qua­tuor de la per­fide Albion. Son œuvre toute de lignes noires pro­je­tées façon “Ser­gent-Major”…

  • Affiche,  Art,  Blog,  Bootlegs,  Culture US underground,  Disques,  Droit d'auteur,  Festival,  Graphisme,  Internet et technologies,  Musique,  Psychédélique,  Rock,  Rolling Stones,  Spectacle,  Wolfgang's Vault

    Dans la crypte de Wolfgang

    Wolf­gang’s Vault est un site de dif­fu­sion de musique “live” en strea­ming, qui se pro­pose de déter­rer les bandes les plus mys­té­rieuses, les fameux boot­legs dont seuls ses tenan­ciers semblent déte­nir le secret quant à les dénicher. On peut notam­ment s’a­bon­ner à une news­let­ter heb­do­ma­daire, qui recense toutes les nou­velles bandes numé­ri­sées et dif­fu­sées sur Wolf­gang’s Vault (sec­tion “Concert Vault”). Une autre par­tie pro­pose des télé­char­ge­ments. D’autres sec­tions com­plètent l’offre autour de la musique : des vidéos inédites, des inter­views, des reliques en vente (vieux maga­zines, vieux tickets de concert, pro­duits déri­vés d’é­poque), des gale­ries de pho­tos, des pos­ters, un blog, un calen­drier des concerts à ave­nir aux États-Unis. La com­pa­gnie…

  • Basse,  Batteur,  Chic,  Disques,  Fender,  Figures De La Soul,  Funk,  Jazz,  Musique,  William Allen

    Chic n’est pas disco !

    Non, Chic est tout sauf dis­co. Chic, syn­cré­tisme de ce que devrait tou­jours être la musique de danse : inté­gra­le­ment jouée par des musi­ciens au style for­gé par la connais­sance des racines de la musique noire, ins­tinc­tive. Ce ne sont pas non plus les sac­cades fadasses d’un Gior­gio Moro­der, qui n’ont d’égal que la vul­ga­ri­té des night­clubs et émis­sions de varié­tés qui ont fait leur suc­cès, ni même les pompes niai­seuses de San­ta Esme­ral­da (et leur reprise bien connue d’un titre autre­fois inter­pré­té par Nina Simone et signé Ben­nie Ben­ja­min, Glo­ria Cald­well et Sol Mar­cus : Don’t let me be misun­ders­tood). Oubliez tout de suite Le Freak comme inévi­table ava­tar du tube noyé…

  • Art,  Court-métrage,  Culture US underground,  Disques,  Fender,  Funk,  Guitare,  John Frusciante,  Musique,  Photographie,  Pianiste,  Psychédélique,  Rock

    Niandra LaDes, autoportrait de John Frusciante en Marcel Duchamp

    Bar­ney Hos­kyns ter­mi­nait en 1996 son ouvrage en forme d’his­toire de la scène cali­for­nienne du hard-bop au funk-metal et au gang­sta rap en pas­sant par big Mama Cass (The Mamas and the Papas) ou Jim Mor­ri­son, le spectre de la came tra­ver­sant bien sûr ce road movie tout en frag­ments anec­do­tiques : Wai­ting for the sun. L’un des évé­ne­ments nar­rés qui clôt ce por­trait musi­cal de Los Angeles est la mort tra­gique de Hil­lel Slo­vak en 1988, âgé alors de 26 ans, d’une injec­tion fatale d’hé­roïne. S’il avait su quel allait être le des­tin de son suc­ces­seur au sein de l’ins­ti­tu­tion funk-rock Red Hot Chi­li Pep­pers… Au moment même ou Hos­kyns…

  • Disques,  La ville,  Photographie,  Sculpture

    Elvis Costello et la méduse de Regnaudin

    C’est une sym­pa­thique sur­prise de retrou­ver la méduse de l’Hô­tel Ame­lot de Bis­seuil (47, rue Vieille du Temple à Paris 3e) au dos de la pochette de l’al­bum d’El­vis Cos­tel­lo All This Use­less Beau­ty (War­ner Bros, 1996). Ça tombe bien, j’ai tou­jours admi­ré ces portes mas­sives et le regard per­fide et inquié­tant de ces masques. Ce masque de méduse (en grec Γοργόνειον / Gorgó­neion) a été des­si­né et sculp­té par Tho­mas Regnau­din (1622- 1706). La repré­sen­ta­tion de la méduse retient de ses ori­gines mytho­lo­giques son carac­tère mal­fai­sant (la gor­gone étant un monstre marin des Enfers), il était donc logique qu’elle fut uti­li­sée sur les portes et autres bâti­ments pour conju­rer le…

  • Basse,  Batteur,  Blog,  Disques,  Fender,  Funk,  Herbie Hancock,  Jazz,  Musique,  Pianiste,  Roy Ayers,  William Allen

    Anatomie de la composition : Roy Ayers

    Au milieu des années 70, le vibra­pho­niste et lea­der Roy Ayers se retran­cha de la com­mu­nau­té du jazz, ce qu’il en res­tait fut consi­dé­ra­ble­ment amoin­dri par son pas­sage d’un funk mâti­né de fusion à la dis­co. Tan­dis que 1976 voyait naître son plus grand suc­cès, l’intemporel Eve­ry­bo­dy loves the sun­shine, Ayers avait conscience qu’il lui fal­lait enchaî­ner pour entre­te­nir la magie. Il diri­gea son regard, déter­mi­né, vers les foules dis­co, et fit date avec Run­ning Away, un gros tube de dan­ce­floor qui s’avéra être un des simples les plus popu­laires de sa car­rière. Las, l’album qui sui­vait et com­pre­nait cette com­po­si­tion, le qua­si-inou­bliable Life­line (1977), était loin de jouer dans…

  • Afro-Beat,  Contrebasse,  Disques,  Festival,  Jazz,  Musique,  Nouvelles fraîches

    Jazz à la Villette 2009

    C’est repar­ti ! L’af­fiche est loin d’être détestable ! Jugez plu­tôt ! Ornette Cole­man, De La Soul, Ron Car­ter, Ahmad Jamal, Seu­ni Kuti, Archie Shepp… J’en passe ! Ren­dez-vous donc dès le 1er septembre ! Et comme le disait si bien Zappa : Le jazz n’est pas mort, c’est juste qu’il a une drôle d’odeur.

  • Batteur,  Disques,  Funk,  Jazz,  Lecture,  Librairie,  Littérature,  Livres,  Marvin Gaye,  Motown,  Musique,  P-Funk,  Pianiste

    Marvin Gaye vu par Michael Eric Dyson

    L’ou­vrage Mar­vin Gaye, L’ange de la soul a paru en 2006 chez Naïve, Hoa Nguyen en a assu­ré la traduction. Ce livre me laisse un peu miti­gé mal­gré la teneur des témoi­gnages et la richesse du maté­riau oral. À ma sur­prise, Dys­on, par ailleurs pas­teur bap­tiste, semble avoir écar­té le filtre d’une her­mé­neu­tique pseu­do-évan­gé­liste pour nous livrer un por­trait sans fard de Mar­vin, n’hé­si­tant pas à évo­quer les ques­tions de la luxure, des drogues, du trouble psy­chique  (entre autres). Il trace notam­ment le por­trait décom­plexé d’un homme sexiste et volon­tiers ouver­te­ment homophobe. L’au­teur est allé trou­ver les élé­ments qui per­mettent de recons­truire la trame des affects qui ont façon­né l’œuvre sonore…

  • Disques,  Fender,  Gibson,  Guitare,  Jazz,  Led Zeppelin,  Les Paul,  Motown,  Musique,  Rock,  Rolling Stones

    Les was more !

    Les Paul, de son vrai nom William Les­ter Pol­fuss, émé­rite gui­ta­riste et inven­teur, com­pa­gnon de longue route de la firme Gib­son, vient de s’é­teindre à l’âge de 94 ans. Si on lui doit le modèle de gui­tare pro­duit par Gib­son, deve­nue à elle seule ex-aequo avec la toute aus­si mythique Fen­der Stra­to­cas­ter la plus fameuses des gui­tares élec­triques “solid body” (corps plein), Les Paul était éga­le­ment un fin connais­seurs d’ef­fets élec­tro­niques, qu’il uti­li­sait à satié­té (le Pul­ve­ri­zer, une sorte de géné­ra­teur de boucles échan­tillon­nées, pré­fi­gu­rait le Jam Man com­mer­cia­li­sé par Boss vers 1995). On lui doit aus­si une par­ti­ci­pa­tion remar­quable au déve­lop­pe­ment des tech­niques d’en­re­gis­tre­ment mul­ti­piste (pour mémoire, chez Motown, les…